Abstract:
L'objet de ce memoire est d'analyser le role du narrateur et du temps dans les Chroniques romanesques de Jean Giono. Celles-ci donnent une forme nouvelle au recit, surtout en ce qui concerne les systemes narratifs et temporels. Notre recherche est fondee sur les theories de Gerard Genette dans Figures III et sur certaines notions de Jean Ricardou dans Problemes du nouveau roman. Nous empruntons aussi quelques termes de la narratologic de Tzventan Todorov dans Les categories du recit litteraire et de J.I. Dumortier et F. Plazonet dans Pour lire le recit. Nous avons choisi comme corpus Un roi sans divertissement et Les Ames Fortes, les deux chefs d'oeuvres de la forme des Chroniques. Notre analyse renvoie d'un cote au narrateur : la voix ou la personne qui parle et le mode ou bien la focalisation. Et de l'autre, au temps : l'ordre temporel entre le temps de la narration et le temps de la diegese, la duree ou la vitesse entre le temps de la narration itle temps de la fiction, enfin, la frequence ou la relation de repetition entre le recit et l'histoire. Au premier regard, nous voyons des aspects pluriels a travers le narrateur et letemps : la pluralite des narrateurs, la variation des points de vue, les emboitements narratifs, le va-et-vient entre les deux cours temporels, la description tantot dualiste, tantot incompatible, la conversation enigmatique et inconciliable et la repetition completement differente. Si nous considerons plus profondement, nous decouvrons que les deux elements romanesques provoquent parfaitement aussi les aspects pluriels de l'univers des Chroniques. Il nous semble qu'elles sont le melange de plusieurs genres litteraires comme le roman policier et des actes de l'opera. Pendant la lecture, nous abordons frequemment le systeme discursif. Il y a toujours l'intervention entre le narrateur et le narrataire, la combinaison du discours et du recit et plusieurs niveaux de langue. En plus, nous pouvons sentir l'incertitude du recit. Tous les evenements sont confus et restent mysterieux. Il y a plusieurs interpretations possibles, celle de penser que nous sommes entre la realite et la reverie dans le monde des Chroniques romanesques.
